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dimanche 22 décembre 2024
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Mamour d’Odezenne : un clip en animation 2D ou l’amour dans un monde qui prend fin

Pour la chanson “Mamour” du groupe de musique Odezenne, le réalisateur et illustrateur Vladimir Mavounia-Kouka réalise un clip, produit Miyu Productions, en animation 2D au rendu pictural. Inspiré par la science-fiction et l’hybridation entre l’homme et la machine, il imagine un univers futuriste expressif et contrasté. Une histoire en désordre d’un amour entre un androïde et une humaine dans un monde qui prend fin…

Un clip de science-fiction en animation 2D

Le réalisateur et illustrateur Vladimir Mavounia-Kouka crée pour la chanson “Mamour” d’Odezenne un clip de science-fiction en animation 2D avec un rendu pictural. L’artiste, qui a déjà réalisé plusieurs vidéos pour les chansons du même groupe “Bouche à lèvres”, “Dedans” ou encore “Pastel”, nous raconte une histoire d’amour entre un androïde et une humaine, alors même que la fin du monde semble proche. S’appuyant sur le contraste entre les couplets nostalgiques à la tonalité rétro-futuriste et les refrains oscillants entre regrets et espoir, le réalisateur conçoit un scénario presque libéré des paroles.

Le graphisme brut et saturé se combine aux accents électroniques du morceau, étayés par le vocoder. “Très tôt, j’ai eu le désir de réaliser un film animé dont le graphisme empruntait à la peinture, une peinture avec une touche expressive, brute” précise Vladimir Mavounia-Kouka. Pour l’esthétique des décors, il s’inspire du travail du peintre britannique Peter Doig et travaille avec le décorateur Martin Bonnin.


Une histoire d’amour en désordre dans un monde qui prend fin

L’histoire racontée à travers le clip n’est pas linéaire. “Plutôt que d’illustrer une énumération d’expériences et de sensations, j’ai voulu raconter une histoire d’amour dans le désordre, à l’image d’un flux chaotique de souvenirs qui trouveraient leur sens au fur et à mesure du déroulé narratif” précise le réalisateur. À travers cette chronique amoureuse, il questionne une hybridation entre l’humain et la machine, interroge l’acceptation de la mort et souligne l’impact des actions humaines sur l’environnement. Dans un monde touché par le désastre écologique et dans lequel des courants de pensée comme le transhumanisme valorisent l’augmentation du corps par la technique pour prolonger l’espérance de vie, “que vaut l’éternité et les aspirations à l’amour éternel si notre planète ne survit pas aux transformations et à l’exploitation qu’on lui inflige ?” affirme Vladimir Mavounia-Kouka. Si les paroles d’Odezenne sont empreintes d’espoir, telle est cependant l’une des questions posée par le clip…

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Isaline Dupond Jacquemart

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