Carmine Marini vit un crochet à la main et réalise de fascinants objets graphiques, sans aucune structure, mais uniquement à l’aide de différents points de tension. Nous lui avons demandé de nous parler de son art, de sa passion, de l’extension de son corps.
Tisser une seconde peau…
« Sur les îles du lac Titicaca, les tisserands sont majoritairement des hommes. Ils vont partout avec leurs outils, tissant sur tous les chemins et par tous les temps. Leurs tissages font aussi partie de leur peau, et ils portent leurs histoires. En effet, ils tissent des motifs illustrant le cycle de la vie et des événements de leur culture : naissance, sexe, s’ils possèdent des terres, s’ils sont célibataires ou mariés, s’ils ont une maison, des enfants… Et quand ils se marient, ils incorporent les cheveux de leur femme au manteau qu’ils portent au quotidien. »
« Pour moi, le crochet est devenu une extension de mon corps, me permettant de méditer et d’exprimer mon histoire et ma personnalité. Chacune de mes créations est remplie avec des émotions retranscrites par la maille, le point, la ligne, le fil, ka couleur. Toutes les récurrences de mon quotidien. »
Une approche unique
« Mon art est basé sur la répétition d’une technique au crochet combinée avec différents matériaux et médiums. Mon objectif est de découvrir l’éventail des capacités offertes par cette technique et, si possible, découvrir une manière unique d’utiliser un outil. Je vous présente ici une sélection d’objets graphiques. »
« Une série de vases uniques entièrement réalisés en coton naturel. Le vase prend progressivement une forme unique composée de motifs répétitifs grâce à une technique particulière de point de crochet basée sur la tension et l’élargissement. Le point de crochet est également unique.
Le processus créatif ne fait rien intervenir d’autre que du fil de coton et un crochet : la structure prend forme naturellement grâce aux différents points de tension utilisés lors de l’assemblage du vase, donc aucune structure n’est utilisée. »
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