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mercredi 8 janvier 2025
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Ecoles de design : se réinvinter pour s’adapter

Bilan et perspectives : Comment les écoles de design ont réinventé leurs pédagogies et se préparent à former les créateurs de demain après la pandémie.

Il y a cinq ans, la pandémie de COVID-19 bouleversait le monde de l’éducation, forçant les écoles à réinventer leur manière d’enseigner, à s’adapter aux outils numériques et à repenser leurs méthodes pédagogiques. Les écoles de design, bien que confrontées à ces défis, ont su réagir rapidement pour maintenir la qualité de l’enseignement et continuer à nourrir la créativité de leurs étudiants. Mais quel bilan peut-on tirer aujourd’hui de ces cinq années de transformation ?

Une adaptation numérique accélérée

Si les écoles de design avaient déjà entamé une transition numérique avant la pandémie, le COVID a fait office de catalyseur, amenant les institutions à repenser leur modèle d’enseignement. La généralisation des cours en ligne et des plateformes collaboratives a permis aux étudiants de poursuivre leur apprentissage, mais a également suscité de nombreuses interrogations sur l’avenir du design à distance. Des écoles comme l’ESDAC Paris ont choisi de maintenir une partie de leurs formations à distance tout en garantissant une forte interaction entre étudiants et enseignants grâce à des outils de collaboration comme Adobe Creative Cloud.

Depuis la pandémie, les formations hybrides, mêlant cours en présentiel et en ligne, attirent une part croissante d’étudiants. Une enquête récente révèle que près de 73 % des étudiants privilégient des formats hybrides ou entièrement en ligne. Parmi eux, environ 48 % se montrent particulièrement favorables à l’idée de combiner apprentissage à distance et interactions en personne. Cette tendance s’explique par les avantages qu’ils ont expérimentés durant la crise sanitaire, notamment la flexibilité des horaires, l’accessibilité des ressources numériques et la possibilité de personnaliser leur rythme d’apprentissage. Cependant, une part non négligeable d’étudiants valorise encore les échanges en présentiel, essentiels pour renforcer les interactions sociales et optimiser les expériences pratiques.

Cependant, l’équilibre entre l’enseignement en ligne et en présentiel reste une question centrale. De nombreuses écoles, conscientes des spécificités du design, ont cherché à préserver l’aspect pratique et expérientiel de la formation en créant des modules hybrides qui mêlent théorie et ateliers. Ce modèle hybride semble être une solution pérenne qui permet de répondre à la fois aux besoins d’accessibilité tout en conservant une dimension créative et immersive propre aux métiers du design.

Si l’essor des formations hybrides et à distance a permis aux écoles de design de s’adapter rapidement, ces approches ne sont pas sans limites. Les étudiants peuvent ressentir un isolement social, un manque d’interactions directes avec leurs pairs et des difficultés à maintenir leur motivation. Les projets pratiques, qui sont au cœur des disciplines créatives, pâtissent parfois de l’absence d’un accès direct aux ateliers ou aux échanges spontanés qui nourrissent l’innovation.

Pour les enseignants, ces transformations ont également représenté des défis. Certains témoignent de frustrations face à la perte de spontanéité dans l’échange pédagogique et à la difficulté d’évaluer précisément le travail des étudiants dans un cadre exclusivement virtuel. L’usage intensif d’outils numériques, bien qu’utile, a également renforcé le sentiment de déconnexion avec les élèves.

Ces obstacles rappellent que, malgré leurs nombreux avantages, les formations hybrides et en ligne nécessitent des ajustements constants pour répondre pleinement aux besoins de tous les acteurs de l’enseignement.

Une pédagogie plus collaborative et ouverte

La pandémie a également donné lieu à une transformation des pratiques pédagogiques, avec un renforcement de l’apprentissage collaboratif et de l’interdisciplinarité. Dans un contexte où les échanges physiques étaient limités, les écoles ont dû mettre en place des stratégies pour encourager la collaboration à distance, donnant naissance à des projets collectifs menés en ligne. Ce passage forcé à des environnements numériques a permis aux étudiants de mieux se préparer aux évolutions du monde professionnel, où le travail en équipe et la flexibilité sont essentiels.

Certaines écoles ont même développé des partenariats avec des entreprises du secteur pour offrir aux étudiants des opportunités d’apprentissage en situation réelle, comme c’est le cas avec l’école Camondo, qui mise sur des collaborations avec des designers professionnels et des marques pour enrichir les projets des étudiants.

La question de la flexibilité et des parcours personnalisés

Le COVID a mis en lumière l’importance de la flexibilité dans les parcours éducatifs. De plus en plus d’établissements de design ont adopté des formats modulaires permettant aux étudiants de personnaliser leur formation en fonction de leurs intérêts et de leurs ambitions professionnelles. Les écoles ont aussi pris conscience de la nécessité d’une approche plus inclusive, en intégrant des programmes destinés à divers publics et à des profils de plus en plus variés, tout en répondant aux attentes d’un marché du design de plus en plus diversifié et en mutation constante.

L’enjeu de la durabilité et de l’inclusivité

Au-delà de la digitalisation, les écoles de design ont dû intégrer de nouveaux enjeux sociaux et environnementaux dans leurs formations. La durabilité et l’inclusivité, qui étaient déjà des thématiques émergentes avant la pandémie, sont désormais au cœur des programmes éducatifs. Les étudiants sont incités à réfléchir à l’impact environnemental de leurs créations, à la question de l’accessibilité et à l’inclusivité dans le design. Des écoles comme l’École de Design Nantes Atlantique ont introduit des projets axés sur la transition écologique et l’inclusivité dès le premier cycle, pour préparer les designers de demain à répondre aux défis du monde moderne.

Quel avenir pour les écoles de design ?

Alors que la pandémie s’éloigne progressivement, le secteur de l’éducation reste marqué par ces transformations profondes. Si l’enseignement à distance et hybride est ici pour rester, il ne faut pas sous-estimer l’importance de l’expérience physique et du contact humain dans l’apprentissage du design. Les écoles devront continuer à trouver un équilibre, tout en exploitant les avantages offerts par la technologie.

Les futurs designers devront être préparés à évoluer dans un environnement en constante évolution, où la flexibilité, l’adaptabilité, et la prise en compte des enjeux sociétaux et environnementaux seront essentiels. Le rôle des écoles de design est de plus en plus crucial pour accompagner ces jeunes talents dans cette ère nouvelle.


Réinventer l’enseignement du design : Une enseignante témoigne des défis et opportunités post-COVID

Nous avons eu l’opportunité de recueillir le témoignage d’une enseignante en école de design, qui préfère rester anonyme (prénon modifié), sur son adaptation aux changements imposés par le COVID et les grandes leçons tirées de cette expérience. Découvrez son point de vue sur l’évolution de l’enseignement du design à l’ère post-pandémique.

étapes : Cinq ans après la pandémie, comment votre école a-t-elle réagi au bouleversement provoqué par le COVID-19 ?

Elodie : Nous avons rapidement dû nous adapter. La transition vers l’enseignement à distance a été un défi, mais elle a aussi été l’occasion de repenser nos méthodes pédagogiques. Nous avons mis en place des outils collaboratifs en ligne, mais cela n’a pas voulu dire la fin de l’enseignement pratique. Au contraire, nous avons développé des projets hybrides, combinant travail à distance et ateliers en présentiel, pour préserver l’aspect créatif et interactif du design.

étapes : En termes de pédagogie, quelles ont été les plus grandes transformations dans vos programmes ?

Elodie : La collaboration est devenue essentielle. Non seulement entre étudiants, mais aussi avec des professionnels du secteur. Nous avons intégré davantage de projets réalisés en partenariat avec des entreprises, ce qui permet à nos étudiants de travailler sur des cas réels tout en restant flexibles et ouverts à l’innovation. De plus, l’inclusivité et la durabilité sont désormais des axes centraux dans tous nos programmes. Les étudiants sont formés non seulement à concevoir de manière créative, mais aussi de façon responsable.

étapes : Quel impact cette crise mondiale a-t-elle eu sur les inscriptions et les vocations dans le domaine du design ?

Elodie : La pandémie a eu un effet paradoxal. D’un côté, elle a engendré une certaine hésitation chez les étudiants potentiels, notamment en raison de l’incertitude économique et sociale. De l’autre, elle a aussi renforcé l’intérêt pour des domaines créatifs comme le design, en réponse aux défis posés par la crise, notamment en termes de durabilité et d’inclusivité. Beaucoup de jeunes ont vu le design comme un moyen puissant de réinventer le monde post-crise, ce qui a boosté les inscriptions dans nos formations. Cependant, nous avons observé une montée des demandes pour des parcours plus flexibles et hybrides, avec une priorité donnée à l’aspect pratique et innovant de nos enseignements.

étapes : Quels enseignements tirez-vous de cette expérience et comment envisagez-vous l’avenir de l’école de design ?

Elodie : Le plus grand enseignement a été la résilience. Nous avons appris à être flexibles et à constamment réinventer nos pratiques pour nous adapter aux nouvelles réalités. L’avenir de l’école passera par une plus grande personnalisation des parcours et un enseignement toujours plus hybride, combinant le meilleur du présentiel et du virtuel. Nous allons également continuer à renforcer notre approche axée sur les enjeux sociaux et environnementaux, car nos étudiants devront être prêts à relever ces défis dans leur futur professionnel.


Un campus 100% visio pour MJM

Le campus 100% visio de MJM permet aux étudiants de suivre des formations en design et en communication entièrement à distance, une option idéale pour ceux qui cherchent à allier études et flexibilité. Ce modèle de campus dématérialisé supprime les barrières géographiques, offrant aux étudiants, notamment ceux des régions éloignées ou des DOM-TOM, la possibilité de suivre des cours depuis chez eux, sans nécessité de déménagement​​

La pédagogie reste active et interactive grâce à des outils modernes de visioconférence, permettant aux étudiants d’interagir en temps réel avec les enseignants et leurs pairs, et de participer à des ateliers et projets collaboratifs. Les cours sont accessibles en replay, permettant une révision à leur propre rythme, tout en offrant des horaires flexibles pour concilier vie personnelle et professionnelle​

Un autre atout majeur du campus visio de MJM est la possibilité de suivre des parcours en alternance ou de faire des stages à proximité de leur domicile, renforçant ainsi l’expérience pratique tout en poursuivant leur formation à distance


Alors que la pandémie devient une histoire ancienne, les écoles de design incarnent aujourd’hui des laboratoires d’innovation, explorant de nouvelles façons de former des créateurs qui redéfiniront notre monde.

Pour découvrir les écoles de design qui se sont adaptées à ces nouveaux enjeux et voir comment elles forment les créateurs de demain, retrouvez notre nouveau numéro d’étapes, dédié aux écoles et diplômes dans le domaine du design.

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