“It’s such a shame, because these people should be happy”. La dernière musique de Mark Lotterman est sombre, portée par sa voix chaude et grave. Le film d’animation, réalisé par la graphiste et vidéaste parisienne Alice Saey met en scène des sortes d’oies très colorées, effectuant une chorégraphie hypnotisante et mécanique, composant un ensemble dont il est difficile de se détacher.
C’est l’histoire de la déchéance progressive de personnages, entraînés par la drogue, la prison, et une incompréhension chronique du monde. Étonnamment, ces choix graphiques correspondent merveilleusement bien au ton donné par le musicien. Le résultat est fracassant.
Pour réaliser la vidéo, ils ont été au zoo, et Alice Saey a été intriguée par les Ouettes d’Égypte, que l’on voit partout aux Pays-Bas, mais que l’on ne voit jamais en France. Fascinée par le fait qu’elle soit la seule à s’y intéresser (puisque les néerlandais y sont accoutumés), elle a trouvé dans leur apparence mystérieuse et leur profil singulier une certaine résonance avec la musique de Mark Lotterman, entre mystique et ordinaire, sincérité et cynisme.
Par Lisa Darrault
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