Où qu’il aille, Charles Pétillon ne part jamais sans ses ballons blancs. C’est devenu sa marque de fabrique et l’artiste photographe parcourt le monde, pour déployer ses installations éphémères. À l’occasion de la 5e édition du festival « Bonjour France » organisé à l’ambassade de France à Tokyo, il signe 2 œuvres, une en France, l’autre au Japon.
L’artiste répète souvent “Quelques ballons suffisent à poser les bonnes questions”. Avec ce projet, ils permettent de faire le pont entre deux pays dont les spécificités culturelles séduisent de part et d’autre.


Perrier-Jouët accueille dans les caves de sa Maison Belle Époque d’Épernay des centaines de ballons. Cette première installation matérialise une ambiance unique, où l’ordre parfait des chais, contraste avec ce qui en émane : des odeurs singulières, une humidité omniprésente. Entre lumière et pénombre, les ballons virevoltent, les raisins se libèrent, les bulles n’en font qu’à leur tête. Le photographe français surnage au milieu de son dispositif éphémère. Il capture ces instants, pour qu’ils deviennent des témoins de l’art de vivre à la Française. Le champagne ne faillit pas à sa réputation, au contraire, il est plus que jamais un symbole, aussi festif que traditionnel.
À quelques milliers de kilomètres, l’installation est tout autre. Charles Pétillon, reproduit dans une pièce la carte du Japon. Chaque ballon est gonflé dans une taille différente. Ce procédé lui permet de jouer habillement avec l’espace et ainsi perturber la perception de l’œuvre. Aucun point de vue ne permet d’identifier clairement la péninsule nippone. Une manière de brouiller les pistes et d’interroger sur la place du visible dans l’invisible.
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