Edito
Après le déluge.
La crise sanitaire qui a secoué la planète, le temps d’un printemps, semble sur le point de se résorber. Traduisant les craintes d’un nouveau débordement de notre société, le terme de « seconde vague » ou de « vague saisonnière » est devenu expression courante, ressuscitant le spectre des mythes diluviens. Punition divine contre les péchés des hommes et la décrépitude du monde, le déluge prend fin, dans la bible, avec l’apparition d’une colombe blanche, tenant un rameau d’olivier dans son bec, signe de paix retrouvée. Avec elle, émerge un monde nouveau, nettoyé de ses maux.
Mais le miracle n’a pas eu lieu. Les nombreux espoirs, appels scientifiques encourageant à une gestion plus respectueuse de la planète se sont heurtés à l’impitoyable mur du modèle de croissance, à la nécessité d’une reprise rapide et à l’ombre de la crise économique qui se profile. Les activités qui généraient des rencontres, du lien social, de la culture, sans doute parmi les moins polluantes, ont été les plus touchées par les mesures de confinement. Les contacts sont devenus plus rares, plus précieux, plus mesurés aussi. Autre victime collatérale : la planification d’événement, de déplacement, de réunion. Avec celle-ci, les agenda des commandes graphiques, et de l’ensemble des acteurs de la chaîne a été bouleversé. Ceux qui demandaient le plus de préparation, ont souvent été purement annulés. Disparus des calendriers, les festivals sont devenus utopies.
Nous les avions programmés dans ce dossier bien avant l’annonce du confinement, et avons souhaité continuer à les faire exister à travers la publication. Parce que les pages d’un magazine, offrent cet espace propre à l’utopie…
Par Caroline Bouige
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Ce numéro a été conçu en collaboration avec Arjowiggins Creative Papers.
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