Lors d’une récente interview croisée avec le photographe Philippe Jarrigeon, Breakbot évoquait l’importance de penser à tous les niveaux l’image dans la musique : de la pochette au clip, en passant par celles qui entourent les prestations live. Dans la foulée du lancement de Still Waters, Thibaut Berland et Irfane, nous font découvrir un autre aspect de ce travail. Bienvenue sur le tournage de My Toy.
Avant d’obtenir une reconnaissance dans la musique, Thibaut, le Dj et compositeur de Breakbot, exerçait dans le domaine de l’illustration et du motion design. Pas étonnant qu’il porte une attention particulière à tout ce qui touche son univers visuel. Une sensibilité qui se ressent tout de suite dans le clip, produit par Partizan et réalisé par AB/CD/CD. My Toy propose une plongée dans une épopée graphique singulière, inspirée de l’univers cinématographique de Charlie et la chocolaterie. Les lignes minimalistes et les couleurs fortes permettent de créer des contrastes pour appuyer les mouvements de la chorégraphie. Le visage figé du personnage s’approche implicitement des illustrations qui ont accompagné les précédentes pochettes du groupe.
Côté coulisses, on découvre l’ampleur d’une telle réalisation. Les différents décors se répartissent sur un plateau de 1300m2 et autour de chacun s’affaire une multitude de personnes. Les tâches sont distribuées : la lumière, la mise en place, le rythme de la chorégraphie, nettoyer la piste ou encore bidouiller une paire de chaussures dont le clignotement a subitement cessé… l’énergie est présente au quatre coins du studio et personne ne reste figé, sauf à l’entrée de Shéhérazade, une jeune femelle boa de 3,20m, rien que ça !
En toute discrétion nous avons essayé de capturer certains moments de ce tournage et apprécier l’organisation nécessaire pour monter quelques minutes de vidéo. Les réalisateurs matérialisent les scènes qu’ils ont imaginées et dessinées sur leur storyboard. Leur regard a pour but d’apporter un maximum de vie à ces images initialement conçues sur papier. Le résultat révèle l’expérience.
Une autre personne attire notre attention. Dimitri Pailhe se balade, caméra au poing, au quatre coins du studio pour réaliser de petites rencontres entre Breakbot et chaque prestataire professionnel qui intervient sur le plateau. Une idée mise au point avec l’agence Sid Lee pour apporter une dimension interactive à la version digitale du clip, en collaborant pour l’occasion avec le site des Pages Jaunes. Ainsi plus d’une trentaine de prestataires viennent présenter leur savoir-faire dans ces petites vidéos.
Ce qu’on retient de ces quelques heures sur le tournage de My Oy, c’est tout le travail d’équipe derrière un projet musical, que l’image n’est que le résultat d’un processus collectif où chacun contribue avec ses propres compétences.
http://breakbot.pagesjaunes.fr
Site du label Because Music
Photos : Charles Loyer
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