L’Atelier Michel Bouvet, format à quatre

C’est dans le 11e arrondissement de Paris, au fond de la même cour que celle de la regrettée Galerie Anatome, que se trouve, perché au premier étage, l’atelier Michel Bouvet. La porte passée, un bel espace lumineux se dévoile. Plusieurs mètres de hauteur sous plafond, de grandes surfaces vitrées, quelques postes de travail et de nombreuses étagères jonchées d’affiches, livres, souvenirs, archives… Cette multitude d’objets graphiques définissent l’ambiance et témoignent du riche parcours de cet atelier qui a vu le jour au début des années 1990.

Après quelques pas dans l’atelier, les yeux se posent ici et là, s’attardent sur un poster réalisé pour la communication visuelle des Rencontres d’Arles, ou encore sur cet entonnoir rouge, doté d’une paire d’yeux et surplombé de l’inscription typographique “L’idiot” (affiche pour la pièce de Dostoïevski jouée au Théâtre les Gémeaux en 1995). Face à tant de choses, notre curiosité est immédiatement mise à l’épreuve. Mais, nous avons de la chance, Michel Bouvet est bavard et, malgré son emploi du temps bien chargé, l’affichiste se plait à transmettre les histoires, raconter chaque image, qu’elle soit sienne ou celle des autres.
Cette expérience de la création visuelle, des commandes, des expositions et de l’édition, il la partage dès qu’il peut. Au quotidien avec Noémie Court-Picon, Naïs Kinet et Blanche Alméras qui œuvrent quotidiennement à ses côtés et accompagnent chacun des projets de l’atelier, mais aussi à l’Esag Penninghen où il enseigne depuis plusieurs années et dans les expositions dont il est commissaire.

Aujourd’hui l’atelier s’ouvre aux lecteurs d’étapes: au travers un entretien avec l’équipe et quelques photos prises à la volée.


Site de l’atelier Michel Bouvet : http://www.michelbouvet.com
NB : depuis notre entretien, Azadeh Yousefi a quitté l’atelier et a été remplacée par Naïs Kinet.

Comment fonctionne votre atelier ?

Michel Bouvet : Nous sommes quatre à l’atelier. Azadeh Yousefi, formée à l’Université de Téhéran et à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs à Paris, s’occupait de la direction artistique de l’atelier jusqu’à mars dernier. Elle a géré la totalité des projets avec moi pendant sept ans. Blanche Alméras, qui n’est pas graphiste mais titulaire d’un Master 2 en Management des organisations culturelles & artistiques, collabore avec nous depuis quatre ans sur des projets de communication, d’éditions et d’expositions. Elle a travaillé, depuis le début, pour les trois éditions de la Fête du graphisme et, depuis cette année, pour le nouveau centre et le prochain Mois du graphisme d’Echirolles. Noémie Court-Picon, graphiste, diplômée de l’ESAD d’Amiens, collabore avec nous depuis deux ans. Elle a aussi contribué avec succès à la scénographie des expositions de la Fête du graphisme 2016. Naïs Kinet, titulaire d’une licence de philosophie et diplômée elle aussi de l’ESAD d’Amiens, nous a rejoint depuis le début de l’année. En fonction des projets, nous faisons parfois appel à d’autres graphistes. Camille Fraisse collabore régulièrement avec nous. Elle a notamment conçue la scénographie de deux expositions de la Fête du graphisme 2016. À partir de mars ou avril, chaque année, nous accueillons des stagiaires français ou étrangers.

À quand remonte la création de l’atelier ?

Michel: J’ai travaillé seul pendant plusieurs années et c’est en 1989-1990 que l’atelier s’est constitué. Avec, bien entendu, des personnes différentes de celles qui travaillent avec moi aujourd’hui. Cette décision de s’organiser en atelier a été prise du fait qu’il y avait une grande quantité de projets à suivre en même temps. En créant cet atelier, nous nous sommes répartis le travail et avons pu déterminer un lieu dans lequel il était possible de réfléchir collectivement à toutes les commandes qui nous étaient adressées..


Comment travaillez-vous ?

Azadeh : Il y a toujours beaucoup d’échanges entre nous tous.

Michel : Notre manière de travailler à l’atelier évolue en fonction des époques. Au début, je concevais et réalisais les affiches. La partie consacrée à l’édition était confiée à plusieurs personnes car je n’avais plus le temps de m’en occuper. Il y a eu aussi une période (presque dix ans) pendant laquelle nous avons gagné des concours importants pour des programmes de signalétique de musées. Le Musée des Arts et Métiers à Paris ou encore le musée de Bretagne à Rennes, ont été des projets qui ont nécessité, en temps, énormément d’investissement. Cela sur plusieurs années. En plus des projets graphiques traditionnels liés à nos commandes dans le champ culturel, l’atelier devait suivre des projets de signalétique complexes, tant sur le plan graphique qu’administratif. Puis, s’en est suivie une période particulièrement consacrée au graphisme. Aujourd’hui, nous vivons une période où nous répondons à la fois à des commandes, mais nous sommes aussi à l’initiative de projets singuliers. L’atelier travaille depuis quelques années pour de nouveaux projets. Nous abordons ainsi, pour et avec nos clients, leur stratégie de communication. Que ce soit pour des lieux ou des manifestations culturels. Mais c’est aussi le cas en ce qui concerne le commissariat et la scénographie d’expositions sur le graphisme comme pour la publication de livres sur cette discipline. L’atelier se transforme sans cesse. C’est une sorte d’être vivant qui bouge en fonction des circonstances. Des personnes aussi. L’activité, il y a 5 ou 6 ans, n’avait pas grand chose à voir avec celle d’aujourd’hui.

Azadeh : Les demandes des clients se sont transformées. C’est aussi pour ça que l’atelier a changé.

Michel : Au départ, nous étions un atelier de graphisme traditionnel. La base reste toutefois la même. Mais nous évoluons en fonction des époques. Nous avons réalisé beaucoup de livres et nous en faisons de plus en plus. Avec Azadeh, dont c’est la passion, nous avons essayé de travailler à la fois sur le contenu et le contenant. Nous ne voulions plus que les clients viennent nous voir en nous disant “On veut ça, débrouillez-vous”. Au contraire, nous cherchions à aller plus loin et à participer avec eux à la création du contenu. Ce n’est pas toujours très simple. Mais c’est passionnant.


Comment avez-vous évolué en fonction des différentes personnes ade l’atelier ? Comment s’intègre t-on dans ce type d’atelier ?

Azadeh : Pour ma part, je me suis adaptée à la signature artistique de Michel. Toutefois, j’ai une liberté créative qui me permet de suivre les projets de manière très personnelle. Nous suivons tout de même une ligne directrice. Nous n’allons pas nous diriger tout d’un coup vers quelque chose de graphiquement opposé.

Noémie : Il ne faut pas oublier que les gens viennent d’abord pour le style de Michel. Je n’ai évidemment, fondamentalement, pas le même style que lui. Je cherche donc à susciter un jeu entre les deux. Pour que cela corresponde à la fois à l’atelier et à ma sensibilité.

Azadeh : Nous conservons une ligne et une approche collective et puis chacun y apporte une touche personnelle.

Michel : Dans notre fonctionnement collectif, Il est important de préciser que chacun signe ses créations. Je ne signe pas ce que je ne fais pas moi-même. Donc les travaux graphiques sortent de l’atelier avec la signature de leur auteur sous le label “Atelier Michel Bouvet”. Mais lorsque que quelqu’un de l’atelier est auteur de son travail, il est reconnu en tant que tel. Les personnes qui collaborent à mon atelier ne se cachent pas derrière mon nom. Nous travaillons ensemble. Il n’y a donc pas de hiérarchie. La particularité de cet atelier consiste peut-être aussi à notre envie de parler au plus grand nombre possible. De partager avec les autres.

Nous cherchons à intéresser les gens à des choses auxquelles ils n’ont pas accès habituellement.

Pouvez-vous définir votre approche ?

Michel : Nous ne travaillons pas avec des gens avec qui nous ne nous entendons pas. Nous devons forcément adhérer au projet pour lequel nous allons travailler. Cela engendre souvent une relation de fidélité. Nous travaillons ainsi depuis des années avec certains clients. Nous y avons acquis une forme d’expérience. Je pense aux Rencontres d’Arles par exemple. Je ne sais pas si cette collaboration est exemplaire. Mais il me semble que l’on a fait la démonstration qu’une bonne communication et une bonne programmation pouvaient très bien fonctionner ensemble. Les deux se complètent et sont, de fait, quasiment indissociables. Par ailleurs, j’ai parlé, lors du lancement de la première Fête du graphisme, de graphisme démocratique. C’est pourquoi, dans notre travail, nous cherchons à intéresser les gens à des choses auxquelles ils n’ont pas accès habituellement.


Vous avez évoqué la notion de graphisme démocratique. Y a-t-il encore de l’engagement dans le graphisme contemporain ?

Michel : J’ai toujours trouvé un peu compliquée cette notion d’engagement. Je pense que l’engagement du graphiste réside dans le contenu de ce qu’il produit et dans la manière de le partager avec les autres. Ce que nous réalisons, à travers les expositions, les livres ou d’autres événements dans lesquels nous sommes force de proposition, est à mes yeux, une forme d’engagement. L’engagement peut être d’encourager et de susciter la découverte. Faire découvrir des créateurs et des styles différents, voire opposés aux nôtres. Faire comprendre aux autres que le monde ne s’arrête pas au monde occidental. En revanche j’ai toujours posé la question de ce que certains nomment « le graphisme d’utilité publique ». Pour moi, proposer de beaux emballages dans un supermarché est autant d’utilité publique que de faire une belle identité pour un musée. Le graphisme est un art global dans lequel nous devons être parfaitement responsable de ce que nous produisons. Je pense que cet engagement de proposer un graphisme de qualité destiné à tous est très important.

Blanche : L’engagement se concrétise aussi avec le choix des clients. L’atelier les choisit plus pour l’intérêt porté au projet plus que pour son aspect financier. Tout le monde n’agit pas comme cela. Notre manière de voir les choses est plus orientée vers un partage avec les autres.

Ce qui est intéressant c’est d’envisager le graphisme comme un mode de transformation sociale.

Pouvez-vous préciser la nature de cette relation que vous construisez avec vos clients et comment se matérialise-t-elle dans le processus créatif ?

Michel : C’est un parcours intellectuel. Nous essayons d’établir une relation afin que les gens nous fassent confiance. Nous essayons toujours de dépasser la commande initiale afin de raconter une histoire. Cela se joue sur la durée. Sur la proximité intellectuelle avec nos clients. Sur notre capacité à réfléchir. A faire la synthèse du projet. La plupart des commandes qui nous sont adressées sont souvent des projets de pur graphisme. Nous les transformons souvent en quelque chose d’autre. Nous réfléchissons à la manière de communiquer sur le sujet proposé avant même de mettre en œuvre quoique ce soit par le graphisme. Avec Blanche, nous prenons souvent le projet à la base. Nous réfléchissons avec les clients, nous posons une réflexion. C’est seulement ensuite que nous mettons en route le processus de création graphique. Ce qui est intéressant c’est d’envisager le graphisme comme un mode de transformation sociale. Travailler en bonne intelligence avec le client fait partie intégrante de notre métier. C’est une alchimie étrange pour laquelle il n’y pas forcément de recette.

Il y a plusieurs générations représentées dans l’atelier. Qu’apporte cette hétérogénéité ? Portez-vous des regards différents sur le graphisme ?

Azadeh : Je ne sais pas si la génération a un effet sur le regard. Nous n’essayons pas de suivre ce qui est à la mode. Avec Michel, nous nous nourrissons de son expérience pour développer notre vision sans tomber dans la facilité.

Michel : À partir du moment où nous avons une relation de travail à plusieurs, il y a forcément des points de vue différents. Mais ces interactions sont une chance. Il y a un échange : entre une sorte d’expérience d’un côté et une forme de fraîcheur de l’autre. Cela nous pousse à nous interroger en permanence sur la pertinence de ce que l’on réalise. Ce qui compte surtout, au delà de la question des générations, c’est de savoir s’il y a connivence ou non entre nous. Elle se moque des générations ou des origines. Le fil conducteur d’un bon travail collectif, c’est la capacité à écouter l’autre. J’apprends tout le temps à l’écoute des autres, même si je suis, sur le papier, le plus expérimenté. Se remettre en question est très important.

Azadeh : Lorsque je considère, par exemple, la génération de Noémie, celle-ci connait beaucoup de choses technologiques ou graphiques que je ne connais pas. Donc nous partageons nos connaissances pour nous mettre à jour.

Noémie : Dans le graphisme, il y a des courants. Il y avait des modes d’expression dans le graphisme lorsque Michel a débuté sa carrière. D’autres, très différents, naissent aujourd’hui. Lorsque nous travaillons sur un projet, Azadeh m’explique son point de vue, nourri de son expérience. Ce qui me pousse à travailler sur certains détails et sur le contenu avant de faire le choix d’un style graphique. Ce fonctionnement en équipe est important pour avoir du recul sur ce que l’on produit.

Michel : Azadeh a été l’assistante de Morteza Momayez, le plus grand graphiste iranien, premier membre, pour son pays, de l’Alliance Graphique Internationale (AGI). Elle a ensuite dirigé le studio très réputé de Majid Abbasi à Téhéran. Cette expérience hors norme intègre aussi la richesse des cultures et générations de l’atelier. Chacun à des compétences différentes. Azadeh et Noémie ont des compétences de décisions et de compréhensions que je n’ai pas en termes de graphisme. Le regard littéraire de Blanche nous apporte aussi beaucoup. La relation à l’écriture est fondamentale dans l’atelier.

Blanche : Ce rapport à l’écriture, nous le ressentons beaucoup dans le travail d’affichiste de Michel. Notamment dans ses créations pour les pièces de théâtre.


Aujourd’hui l’atelier répond beaucoup à des commandes culturelles ; Y a-t-il des champs d’application du graphisme vers lesquels vous souhaiteriez plus vous orienter ?

Noémie : Le packaging m’intéresse… Travailler pour des marques de luxe aussi. Dans le secteur culturel, les budgets sont souvent plus serrés. Il y a donc moins de possibilités quand il s’agit de réaliser un objet d’édition. Que cela soit pour le choix des encres ou du papier.

Azadeh : Moi, j’aimerais beaucoup réaliser des génériques de film.

Blanche : Il n’y a d’opposition à rien. Je ne pense pas que travailler pour le secteur culturel signifie forcément être fermé à la publicité. L’atelier peut être ouvert à tout tant qu’il estime que le projet respecte une certaine éthique.

Michel : Contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays, il n’y a pas, en France, de porosité entre les milieux professionnels. Comme nous avons été identifiés comme travaillant essentiellement pour les secteurs institutionnel et culturel, certains ne viennent pas frapper à notre porte. Je pense qu’il y a une incompréhension de la part de beaucoup de commanditaires potentiels à propos de la manière dont nous travaillons. Je le déplore vraiment.

Blanche : Cela se base sur beaucoup de croyances infondées. Beaucoup d’entreprises font appel à des agences de communication où dix personnes vont travailler sur un projet. Nécessairement, les budgets se démultiplient. Pour une réponse, tout compte fait, plus ou moins intéressante ou efficace. Ces dernières ne se doutent souvent pas que certains graphistes ont une bonne capacité d’analyse en ce qui concerne la communication. Elles méconnaissent tout le travail intellectuel du graphiste.

Michel : C’est une fracture française qui s’est créée dans les années 1970. La cicatrice ne s’est jamais vraiment refermée. Il y a pourtant beaucoup de projets qui pourraient nous intéresser. Il faut aussi remarquer que le graphisme est devenu un marché complètement libre. Il y a très peu de règles mises en pratique et d’organismes de défense de la profession. Beaucoup de gens se disent graphistes et pratiquent des prix ridiculement bas. Nous avons la chance de ne pas être obligés de tomber dans ces travers. Mais c’est quand même compliqué. Ce qui nous aide, c’est le fait d’être en permanence en relation avec l’étranger, d’échanger sur nos pratiques, d’accueillir des stagiaires d’autres cultures, de découvrir le monde à travers les expositions que nous concevons. Pour échapper à notre tropisme local. Nous ne sommes pas si nombreux, aujourd’hui, à aimer montrer les autres. Pour nous, il y a une forme d’évidence à vouloir regarder ailleurs. À être admiratif.

Propos et photos recueillis par Charles Loyer.

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