Tournoyant aux environs de la place Denfert-Rochereau, on ne peut louper le drapé coloré qui habille le Lion de Belfort, de Auguste Bartholdi. On doit cette cohabitation graphique à la designer textile Clémentine Pellegrin.
Fraîchement diplômée de l’Ensci-les Ateliers, elle a répondu présente aux sollicitations de l’association Art en ville, pour la 2ème édition du festival 14’arts. Parce que la minéralité de la place lui confère un caractère impersonnel, la designer textile l’orne de couleurs et motifs contrastés. Le lion de cuivre se pare alors d’une assise moins austère. Le motif aux formes organiques le fait flotter sur les pavés vrombissants de la place Denfert-Rochereau, par laquelle on entre dans les catacombes.
Deux statues sont visibles en France, l’une à Paris, l’autre à Belfort. Voulant à l’origine emballer la statue entière pour l’animer plus encore, à l’instar de Christo et Jeanne-Claude, elle fait écho à l’inauguration du Lion de Belfort dans la ville éponyme. C’est à l’occasion de ce baptême que la statue est traditionnellement recouverte d’une nappe blanche, puis se laisse découvrir sous le geste d’un notable. Un clin d’œil pour cette œuvre datant de 1880, mais qui n’avait jamais été inaugurée jusqu’alors.
Également contactée par l’association Genre et Ville, Clémentine Pellegrin devrait intervenir place de la Madeleine début septembre. Pour l’heure, le Lion de Belfort se pavane sur la plateforme colorée tout l’été.
Par Florian Bulou-Fezard
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