Organisé par la Drawing Society à l’occasion de la Drawing Now Art Fair, foire du dessin contemporain, le Prix Drawing Now vise à récompenser le travail d’un·e artiste émergent·e, de moins de 50 ans. Cette année, 6 créateur·trices ont été nommé·e s et concourent ainsi pour obtenir la récompense de 10 000 euros qui est à la clé.
Fondé en 2001 par la Drawing Society, maison mère de cinq sociétés évoluant à la fois dans le secteur de l’hôtellerie, mais aussi dans le secteur de l’art, le Prix Drawing Now met en lumière le travail de dessinateur·trices contemporain·es. Cette année, ce ne sont pas moins de 6 artistes qui ont été pré-selectionné·es sur dossier par un comité notamment composé de Joana P. R. Neves, commissaire d’exposition et directrice artistique de la Drawing Now Art Fair, Emilie Bouvard, historienne de l’art et conservatrice du patrimoine, ou encore Anita Haldemann, directrice adjointe et responsable du département des estampes et des dessins au Kunstmuseum Basel. Un·e seul·e des six selectionnés remportera le prix de 10 000 euros — 5 000 euros pour l’artiste et 5 000 euros de budget de production pour une exposition au Drawing Lab.
Lenny Rébéré
Né en 1994, Lenny Rébéré travaille à partir d’une banque d’images numériques. Ces photographies qu’il mémorise constituent une matière première au travail de dessin de l’artiste qui mobilise divers supports, comme le verre, le papier ou encore la lanière PVC. Représenté par la galerie Isabelle Gounod et diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Lenny Rébéré questionne ainsi la capacité d’une image à produire une action – un moment de perception – au-delà d’une simple description.
Kubra Khademi
Artiste féministe afghane, peintre, performeuse et réfugiée, Kubra Khademi travaille à démanteler les mythes patriarcaux et montre ainsi ce que cela fait d’être une femme, ainsi que la violence de l’oppression. Elle a étudié aux Beaux-Arts de Kaboul avant de fréquenter l’Université de Beaconhouse au Lahore. L’artiste fuit l’Afghanistan en 2015 après avoir réalisé sa performance “Armor” et avoir été condamné à mort dans son pays natal pour celle-ci — Kubra Khademi a marché dans Kaboul, une armure au corps. Elle est à présent représentée par la galerie Éric Mouche.
Karine Rougier
Diplômée des l’école supérieure d’art d’Aix-en-Provence, Karine Rougier réalise des lavis à l’aquarelle sur papier, questionnant les frontières entre l’humain et le non-humain. Représentée par l’espace d’exposition niçois, “Espace à vendre”, l’artiste donne à voir une population inquiétante, sexuelle et même parfois macabre. Formes humaines et animales s’hybrident ainsi en étreintes.
Claire Trotignon
Représentée par la galerie 8+4, Claire Trotignon investit le dessin et le collage. Elle interroge la notion de perspective et la narration linéaire. L’artiste utilise notamment des fragments de gravures du XIXe siècle qu’elle découpe et colle. Diplômée de l’École supérieure des beaux-arts de Tours, Claire Trotignon mêle ainsi paysage, architecture et cartographie déploie un univers des ruines.
Alice Anderson
Née en 1975, Alice Anderson crée des sculptures de fil, des pastels ou encore des dessins avec une approche performative. Elle utilise notamment le fil cuivré, symbolisant la connectivité dans notre monde numérique, pour envelopper des objets et structures. L’artiste souhaite ainsi générer de nouvelles relations physiques aux objets et aux espaces et explorer une mémorisation des objets. Alice Anderson est représentée par La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach.
Marion Charlet
Diplômée de l’École des Beaux-Arts, Villa Arson, de Chelsea College of Art and Design et de l’Institut Supérieur des Art Appliqués, Marion Charlet explore des espaces aux frontières de la réalité avec l’approche d’une coloriste. Mondes et paysages intérieurs se déploient, sans présence humaine le plus souvent, l’architecture se mêle au végétal et les repères s’estompent. L’artiste est représentée par la galerie Paris-Beijing.
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