Cette semaine, Banksy a fait parler de lui en France : à l’occasion de la journée mondiale des migrants, le street artiste insaisissable, a cette fois apposé sa patte dans les rues de Paris.
Près de porte de la Chapelle, à l’endroit de l’ancien centre officiel d’accueil des réfugiés “La Bulle”, il a peint une petite fille recouvrant une croix gammée par des motifs victoriens de papier peint rose, réinterprétation de son tableau Go Flock Yourself datant de 2009. C’est la première de 8 œuvres découvertes ensuite dans la capitale, toujours engagées, et très expressives.
Deux sont très métaphoriques : un homme en costume tend un os à un chien auquel il manque une patte, tout en dissimulant une scie dans son dos, ce qui suggère que l’os qu’il lui tend est celui qu’il lui aurait scié au préalable. Une autre rappelle le tableau Napoléon franchissant les Alpes vers l’Italie de Jacques-Louis David, la silhouette étant cette fois recouverte du drap rouge, et évoquant sûrement les migrants décédés cet hiver en traversant les Alpes.
L’artiste, en plus de ces œuvres critiques, a aussi laissé un hommage aux victimes des attentats du Bataclan, avec une silhouette fantomatique à la tête baissée dessinée à l’arrière de la salle de concerts. 4 plus petites illustrations représentent des rats, devenue la signature de l’artiste : deux sautant sur un bouchon de champagne, un masqué qui allume un détonateur sur un gros panneau d’affichage, tandis que le dernier fait référence aux 50 ans de mai 68.
À découvrir dans les rues de Paris, en tombant dessus par hasard ou en les cherchant volontairement !
Images : Where Theres Walls
Par Lisa Darrault
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