Le festival rennais revient en octobre prochain et c’est la brillante Katie Scott qui en signe cette année l’identité visuelle. L’illustratrice londonienne développe un univers fantastique où se mêle détails botaniques et curiosités anatomiques pour créer une esthétique poétique et troublante.
Maintenant 2016 c’est 70 artistes locaux et internationaux, 25 lieux, 3 nuits électroniques, 2 journées de rencontres autour de la créativité numérique, des expositions, des concerts, performances, etc…
D’où viens-tu ? Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours ?
Katie : Je vis actuellement à Londres, j’ai étudié l’illustration à l’université de Brighton. J’ai été diplômée en 2011 et j’ai eu depuis énormément de chance dans mes différents boulots. Je n’aurais jamais imaginé en être arrivée là aujourd’hui. Je publie bientôt mon troisième livre et j’ai travaillé avec des clients.
Tu développes un univers singulier, qui mélange anatomie et botanique. D’où vient cette esthétique ?
K : J’ai toujours été fascinée par la science, surtout l’anatomie et la médecine qui sont pour moi des sources de réflexion et d’imagination incroyables. J’ai beaucoup été inspiré par le travail d’Ernst Haeckel et Albertus Seba (biologiste allemand et zoologiste et pharmacien néerlandais ndlr). Ce sont – je crois – les deux personnes qui ont eu le plus d’impact sur le développement de mon esthétique.
Ton spectre de clients va des marques d’alcools aux titres de presse internationaux en passant par les festivals de musique, comment crées-tu des ponts entre tes clients et cette imagerie scientifique ?
K : Je pense qu’il y a un élément de fantaisie et d’imagination dans mon style scientifique qui permet de créer des ponts avec des univers commerciaux. Il y a aussi peut-être quelque chose d’universellement attrayante dans le travail des formes et thématiques en lien avec la nature, qui s’applique à une grande diversité de clients. Si mon travail est proche de l’illustration scientifique, elle ne rentre cependant pas complètement dans cette catégorie, même dans mes projets plus réalistes comme le livre Welcome to the Museum, il y a toujours des bizarreries et curiosités qui ne sont pas purement scientifique.
Comment s’est déroulée la collaboration avec Maintenant Festival ?
K : Le brief initial était très ouvert. Ils m’ont dit quels projets parmi mon travail ils appréciaient et je suis partie de là. Je pense que c’est un bon point de départ pour démarrer un projet en étant sûr d’être sur la même longueur d’onde. J’ai apprécié la direction anatomique du projet mais je voulais aussi y inclure des éléments à la dimension plus céleste ou moléculaire, ce qui a bien fonctionné et a donné une certaine ambigüité aux visuels. L’identité a ensuite été déclinée à partir de la charte que j’ai livrée.
C’est la première fois que tu travailles pour un festival comme Maintenant ?
K : Oui, je n’avais pas encore eu l’occasion de collaborer avec un festival comme celui-ci. Je suis très contente d’avoir la chance de le faire. Je ne sais pas ce que c’est de travailler avec d’autres festivals mais avec Maintenant, j’ai apprécié la liberté qui m’a été donnée pour créer l’identité.
Quelle est la suite des tes aventures ?
K : Je sors mon troisième livre en septembre, Botanicum en association avec Kew Gardens. J’ai toujours rêvé de travailler avec eux, et ce rêve se concrétise. Je suis très excitée à l’idée de ce projet. C’est mon projet le plus important jusqu’à maintenant et j’en suis particulièrement fière. Je pense que pleins de choses excitantes vont accompagner ce projet.
Plus d’infos sur le festival ici www.maintenant-festival.fr
http://katie-scott.com
https://www.instagram.com/katiekatiescott/
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