Après Paris-Texas, Paris-Chine ou plutôt Tianducheng. Ce quartier de la ville d’Hangzhou (à 200 kilomètres de Shanghai) ressemble à se méprendre à notre capitale. Conçue par une société immobilière il y a dix ans, la réplique avait plusieurs rôles : favoriser le tourisme des chinois au sein du territoire de l’Empire du milieu et leur éviter le Paris-blues. États délirants, hallucinations, anxiété, tachycardie, étourdissements, sueurs : le « Syndrome de Paris » est un trouble psychologique avéré. Les asiatiques le subissent particulièrement, en découvrant que la ville lumière est peut-être un peu moins charmante qu’elle n’en a l’air dans les films.
Toutefois, Paris reste Paris … et dans ce faux Paris, il n’y a pas âme qui vive : la ville est habitée à 1/5e de son potentiel. Elle sert alors de terrain de jeu aux touristes, de décor de cinéma, ou pour des pérégrinations photographiques, comme celle de François Prost, photographe et graphiste français, dont les clichés comparatifs de la série « Paris Syndrome » sèment le doute.
Par Stéphanie Thiriet
clichés © François Prost
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