Avec le temps, le graffiti évolue et plusieurs artistes imaginent des moyens novateurs pour faire évoluer cet art urbain. Alexandre Órion en a déjà fait la démonstration avec le “Reverse Graffiti”.
Pour orner les murs de São Paulo de têtes de mort, l’artiste brésilien utilise un chiffon, avec lequel il fait disparaître les traces noires de la pollution donnant ainsi naissance à ses créations. En deux mots : pas de dégradation, pas de répression.
Le graffiti engendre aussi des expériences comme le projet Water Light Graffiti d’Antonin Fourneau : un mur de LED s’allumant au contact de l’eau et dont les tracés éphémères disparaissent petit à petit.
Aujourd’hui le projet qui nous intéresse rejoint ces deux conceptions du graffiti. Il s’agit d’un procédé artistique, au cœur du milieu urbain, qui se dévoile de manière épisodique en fonction du hasard de la météo. En fait le principe est simple mais il fallait y penser. L’initiateur du projet NeverWet Graffiti, Nathan Sharratt fabrique ses pochoirs puis applique ses graffitis avec de l’imperméabilisant. Quand il fait beau, on ne voit rien mais dès qu’il se met à pleuvoir, le contraste entre la surface imperméabilisée et la surface vierge, fait apparaître le message. Dans cet exemple on peut voir les inscriptions “I’m only happy when it rains”. Une idée ingénieuse, à la portée de tous le monde et qui pour ambition d’égayer nos journées pluvieuses.
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