South by Southwest rassemble chaque année à Austin, les passionnés de musique, de cinéma et du numérique. Quelques jours où la capitale de l’État du Texas devient le centre de l’innovation et le pôle d’attraction des startups. Spotify a profité de l’édition 2015 pour présenter sa nouvelle identité visuelle. Un travail développé depuis un an par l’agence Collins.
L’histoire de Spotify débute en 2006 à Stockholm sous l’impulsion de Daniel Ek et Martin Lorentzon. Le logiciel de streaming est soigneusement mis au point en Suède avant de se lancer officiellement auprès du public en 2008. Comme plusieurs autres entreprises numériques de sa génération, Spotify atteint en quelques années une réputation internationale et est aujourd’hui une des principales plateformes d’écoute de musique en ligne avec près de 60 000 000 d’utilisateurs. Un tel essor implique forcément des questions d’image. Les premiers logos de ce type de startups apparaissent vite désuets compte tenu de leur popularité actuelle.
Spotify, jusqu’à présent, était resté plutôt discret dans ce domaine, avec une seule retouche de son logo d’origine en Mars 2013. À l’époque, le service suédois avait opté pour plus de minimalisme. La typographie devenait plus sobre et sérieuse, et les effets d’ombre et de 3D disparaissaient au profit d’un visuel plus “flat”. La couleur verte d’origine et la forme du signe étaient conservées, n’apportant pas de révolution dans ce système.
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Ces petites retouches nécessaires montraient, une volonté de Spotify de ne pas bouleverser les habitudes de ses utilisateurs. On l’a vu à plusieurs reprises, notamment avec l’exemple de Airbnb, où les refontes graphiques de Facebook, qu’il n’est jamais évident pour ses monstres du digital d’imposer un nouveau design du jour au lendemain. Même si le temps a souvent raison des mécontents.
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Avec le nouveau projet dévoilé en fin de semaine dernière, Spotify continue d’y aller pas à pas, et conserve l’idée de son logo, marqué d’une petite onde sonore. En revanche un système flexible fait son apparition, marqué par l’abandon de l’ancienne palette de couleurs (vert, blanc, noir) pour un nouvel univers plus “pop”, destiné à s’adapter à l’ensemble des supports. Leland Maschmeyer, directeur de création de Collins, défend cette prise de position par “la volonté de Spotify de communiquer de manières plus variées”. Le but affiché est de garder un aspect familier, tout en se dégageant petit à petit d’une image trop “high-tech” pour aller vers celle d’une marque grand public de divertissement.
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Sur les visuels apparaissent des formes abstraites qui font référence aux boutons “Play”, “Pause et “Pause/Record”. La palette de couleurs elle, se trouve largement élargie. Le vert est conservé mais devient un peu plus vibrant et moderne, et ce dernier s’entoure désormais de trois douzaines de teintes supplémentaires. À cette nouvelle charte s’ajoute également des images en bichromie qui trouvent leur inspiration dans les pochettes d’albums et les affiches de concert des années 1960. Un système de traitement de l’image automatisé par le développement d’un logiciel sur mesure.
Avec ces changements, Spotify a pour objectif de poursuivre sa marche en avant et de donner plus de place à l’image dans son fonctionnement. En établissant des règles qui lui sont propres, l’entreprise suédoise va tenter de “brander” son contenu de manière forte. Des nouvelles règles graphiques qui souhaitent toucher encore plus les utilisateurs en leur faisant passer le message que par Spotify “la musique redevient personnelle”. Ces derniers vont donc être encore plus poussés à partager et interagir avec leurs morceaux favoris.
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